Un nouveau rapport, l’Accaparement des mers, vient d’être publié par Transnational Institute, Masifundise et Afrika Kontakt en collaboration avec le WFFP (the Forum Mondial des Peuples de Pêcheurs). Il dévoile la face cachée de la pêche et des pêcheurs. Une histoire complexe mêlant durabilité, alimentation, modèles de développement, cultures et politique, où les droits des communautés côtières sont systématiquement bafoués sous notre nez…parfois au nom même de la durabilité.
Le terme Accaparement des mers tente de montrer sous un jour nouveau les processus importants ayant un impact négatif sur les personnes et les communautés dont la vie et l’identité culturelle dépend de la pêche artisanale et autres activités associées. La pêche artisanale et les communautés de pêcheurs, autant dans les pays du Sud que du Nord, sont de plus en plus menacées par des forces puissantes, qui remodèlent les régimes de droits d’accès existants et les modes de production de la pêche. Ces processus ne mènent pas seulement à éloigner la pêche artisanale du contrôle des ressources, mais aussi à la destruction écologique et parfois la disparition même de ces ressources.
L’accaparement des mers va au-delà des politiques de la pêche. Le phénomène se déploie dans une multitude de contextes autour du globe, et porte sur l’espace maritime autant que côtier, sur les rivières et les lacs, les deltas et les marécages, les mangroves et les barrières de corail. La façon dont les communautés sont dépossédées des ressources dont elles dépendent depuis des générations prend aussi de nombreuses formes, à travers des mécanismes aussi divers que la gouvernance internationale des pêche, les politiques de commerce et d’investissement, les aires de protection terrestres et marines à grand échelle accompagnées d’interdiction de pêche, l’écotourisme et les politiques énergétiques, la spéculation financière et l’expansion des opérations globales de l’industrie alimentaire et de la pêche, y compris l’aquaculture intensive. Entre temps, l’accaparement des mers est entré dans une nouvelle phase dramatique avec l’émergence en 2012 du Partenariat Mondial pour les Océans, une initiative menée par la banque mondiale qui promeut la privatisation des droits d’accès aux ressources halieutiques et des plans de conservation décidés au sommet, suivant des critères de marché.
Lisez le rapport complet ici.
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