Lors d’un événement public organisé à Paris en décembre 2015, pendant la COP21, des représentants de ces communautés affectées ont débattu et dénoncé les fausses solutions prônées pour faire face à la crise climatique, et ont promu de vraies solutions, enracinées dans l’expérience et les connaissances des populations. Ils ont rappelé que de la convergence naissent l’espoir, les synergies et la solidarité et, surtout, la possibilité de faire aboutir les luttes visant un véritable changement de système. L’objectif de ce rapport est de faire entendre les voix des communautés principalement affectées et de diffuser le message politique de 16 leaders de mouvements sociaux, qui ont pris la parole au cours de la réunion.
«Les peuples autochtones désirent briser la notion fausse d’un monde bipolaire divisé entre Nord et Sud, et attirer l’attention sur la réalité de leurs vies dans le Nord après plus de 500 ans de colonialisme. Il est vrai cependant que nous connaissons un véritable renouveau de l’affirmation de notre culture autochtone. Il ne s’agit pas de retrouver notre mode de vie d’il y a cinq siècles, mais d’affirmer notre respect les uns des autres, de la terre et de l’eau, et d’établir un lien réciproque avec l’ensemble de la vie, bien au-delà de la valeur des matières premières. Nous redonnons vie à notre culture, à nos connaissances et à nos pratiques concernant la terre et l’eau, qui se sont transmises de génération en génération. Cette sagesse intergénérationnelle et ces pratiques traditionnelles servent de base à la connaissance qui nous permet de respecter la nature et toute forme de vie.» – Sherry Pictou, à la communauté Mi’kmaq, Bear River First Nation, Nouvelle-Écosse, Canada. Elle est aussi membre du Forum mondial des peuples pêcheurs (WFFP).
«La Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) est aux mains des gouvernements néolibéraux et des entreprises transnationales. Les solutions proposées par cette élite politique et économique ne s’attaquent pas aux causes fondamentales du changement climatique. Elles ignorent les messages des communautés affectées et nient leurs droits. Les solutions de la CCNUCC sont de fausses solutions, et, s’il nous faut certes comprendre pourquoi il en est ainsi, il nous faut surtout partager nos expériences pour trouver les meilleures stratégies de contre-attaque.» – Paula Gioia, Via Campesina
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